Le Mans, France, 14 juin 2022 - Cette nouvelle édition des 24 Heures du Mans a été le théâtre d’une première historique : pour la première fois en effet de l’histoire du célèbre double tour d’horloge, l’ensemble des concurrents roulaient au biocarburant 100 % certifié durable, grâce à l’Excellium Racing 100 développé et fourni par TotalEnergies.
Avec ce biocarburant conçu à partir de bioéthanol, lui-même produit à partir de résidus viticoles issus de l’agriculture française, TotalEnergies, en acteur responsable du monde de l’énergie, confirme une nouvelle fois sa capacité à innover. Preuve de la dimension stratégique pour la compagnie, de cet événement qui allie performance et endurance, Patrick Pouyanné, son PDG, avait d’ailleurs fait le déplacement dans la Sarthe pour saluer à la fois le travail de ses équipes techniques et officier comme starter, soit celui à qui revient l’honneur de donner le grand départ de cette course à nulle autre pareille. Une fois lancée, la course, elle, a été fidèle à sa réputation, en offrant au public de retour en masse son lot de joie, de tristesse mais aussi de spectacle. À commencer par la présence, dans la foulée de sa participation aux 4 Heures d’Imola (ELMS), du Prototype électrique-hydrogène Mission H24, au sein de Road to Le Mans, l’épreuve d’ouverture de la Michelin Le Mans Cup. Troisième l’an passé des 24 Heures, l’Alpine Elf Endurance Team comptait bien une nouvelle fois jouer les trouble fête, et ce malgré une balance de performance revue à plusieurs reprises, et pas forcément à l’avantage de son A480… Si Nicolas Lapierre se démenait en effet pour accéder à l’Hyperpole et y décrocher une superbe troisième place sur la grille de départ, la course allait se révéler plus compliquée. L’équipe avait pourtant réalisé de solides préparatifs les jours précédents en parcourant 137 tours du Circuit de la Sarthe, soit près de mille neuf cent kilomètres.
Mais elle était frappée par la malchance… « On a rarement connu une course aussi difficile, regrettait Philippe Sinault, le team principal de l’Alpine Elf Endurance Team. Tout est allé de travers très rapidement, avec des pannes assez improbables qu'on n'avait jamais vues avant, tout d'abord sur le boîtier électronique qui gère l'embrayage puis sur les bobines d'allumage. Sur ces deux incidents, on perd vingt-trois minutes, donc la course est finie. L'accident de Mathieu (Vaxivière) avec la Porsche le dimanche matin vient ajouter une charge émotionnelle, mais ça ne change rien au final. » L’Alpine terminait vingt-troisième et cinquième en Hypercar, l’esprit déjà tourné vers la suite du championnat du monde FIA d’Endurance, avec la ferme intention de revenir également plus forte dans la Sarthe à l’avenir. Le Cool Racing était finalement le meilleur représentant des équipages portant les couleurs de Elf. Avec une onzième place finale, synonyme de solide septième position en LMP2 pour Ricky Taylor, Yifei Ye et Niklas Kruetten. Troisième de catégorie l’an passé, le Panis Racing ne pouvait hélas pas rééditer sa performance de 2021, après une semaine ponctuée d’un changement de moteur mais aussi d’une prometteuse huitième place en qualifications. Nicolas Jamin, Job Van Uitert et Julien Canal convoitaient le podium lorsqu’ils étaient victimes d’une sortie de piste et devaient se contenter de voir l’arrivée au douzième rang de la catégorie LMP2. Autant dire que les équipes qui défendent les couleurs de la compagnie ont d’ores et déjà en tête l’édition prochaine qui marquera le centenaire de l’épreuve et s’annonce déjà comme encore plus spectaculaire, avec notamment l’entrée en lice du team Peugeot TotalEnergies et son impressionnante 9x8.
Malgré les déboires, l’Alpine Elf Endurance Team a fait montre d’une réelle force de caractère pour voir l’arrivée et se voit récompensé par le gain de précieux points. André Negrao, Nicolas Lapierre et Mathieu Vaxivière conservent ainsi les commandes du championnat tandis qu’Alpine occupe la deuxième place chez les constructeurs.
