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Mise à jour à venir en 2024

Des motos dérivées de la série

Inventé aux Etats-Unis, le championnat du monde de Superbike met aux prises des machines à moteur 4-temps dérivées de la série. Eddie Lawson, Wayne Rainey et Kevin Schwantz y ont fait leurs classes dans les années 80 avant de devenir tous les trois champions du monde 500. Encouragé par les constructeurs qui y ont vu très vite le moyen de promouvoir leurs motos du commerce, le Superbike s’est doté d’un championnat du monde en 1988. C’est l’Américain Fred Merkel qui fut le premier à inscrire son nom au palmarès de la compétition. En plus de vingt ans, cette discipline a couronné de nombreuses stars du sport moto : Carl Fogarty, Scott Russell, John Kocinski, Colin Edwards, Troy Bayliss, Ben Spies et plus récemment Jonatha Rea, sextuple champion du monde de rang avec Kawasaki. Avec la disparition de la catégorie 500, le Superbike est devenu au fil des ans la compétition majeure de nombreux championnats nationaux. Le plus relevé est aujourd’hui le championnat britannique. Le BSB pour les initiés. Carl Fogarty a beaucoup fait pour la popularité de la discipline en Angleterre. Neil Hodgson, James Toseland et aujourd’hui Cal Crutchlow ont suivi la filière du Superbike avant d’arriver en MotoGP. Pour les constructeurs, ce championnat du monde permet de mettre en valeur les motos du commerce en s’engageant à moindres frais et avec plus de chance d’être compétitifs. La saison 2021 du championnat du monde Superbike comporte douze épreuves. Chacune d’elle se court en deux manches d’environ 100 km à l’issue desquelles les 15 premiers inscrivent des points pour le classement du championnat. Une troisième course, plus courte, appelée Sprint, est organisée le dimanche matin entre les deux manches classiques organisées le samedi après-midi pour la première, le dimanche après-midi pour la seconde. Seuls les dix premiers du Sprint inscrivent des points, la moitié de ceux distribués durant les deux autres manches. Comme le Moto2 en Grands Prix, le championnat du monde Supersport tient lieu de classe support pour le Mondial Superbike. Cette compétition se déroule avec des 600 cm3 dérivées elles aussi de la série. Contrairement au Superbike, chaque épreuve ne se dispute que sur une seule course. Depuis 2018, le Supersport 300 s’est ajouté au programme. Le calendrier de cette nouvelle classe destinée aux tout jeunes pilotes est réduit aux seules épreuves européennes du Mondial Superbike.

Elf et le Superbike

Cela fait maintenant plus de vingt ans que les ingénieurs de la Compagnie TotalEnergies travaillent main dans la main avec les motoristes de l’usine Kawasaki pour développer carburants et lubrifiants. Cette collaboration a démarré en MotoGP avant de s’orienter vers le Mondial Superbike quand le constructeur japonais a décidé de revoir la stratégie de son engagement en compétition. Partenaire de l’équipe KRT, la marque Elf bénéficie en Superbike d’un champ d’expérimentation différent de celui du MotoGP. « Déjà, le règlement est plus restrictif et on ne peut pas faire évoluer le carburant en cours de saison, précise Romain Aubry, le responsable technique multi-énergies de la direction compétition de la Compagnie TotalEnergies. De plus, en Superbike, avec un réservoir de vingt-quatre litres et des courses plus courtes, nous sommes beaucoup moins à la limite en termes de consommation. Nous pouvons donc nous consacrer en priorité à la recherche de la performance. »

Elf et Kawasaki proposent par ailleurs des produits très pointus pour les clients de la marque japonaise. Depuis la fin des années 2000, un lubrifiant de couleur verte associé à l’image Kawasaki a été spécifiquement développé. Une nouvelle famille de “lubes” est ainsi née.  Des produits de technologie de synthèse qui répondent aux critères d’homologation les plus exigeants avec en prime cette couleur “green lime” vert fluo. Cette gamme de produits ELF Vent Vert séduit aujourd’hui de nouveaux marchés, notamment en Asie.

Les enjeux 2023

Après avoir décroché six titres de champion du monde de rang entre 2015 et 2020, Jonathan Rea s’est fait bousculer ces deux dernières saisons par des concurrents toujours plus affûtés. Battu par Toprak Razgatliglu en 2021, puis par Alvaro Bautista en 2022, le pilote Kawasaki rêve aujourd’hui de remonter sur le trône. En quête d’une septième étoile, Jonathan Rea devrait profiter des efforts réalisés cet hiver par l’équipe KRT. Le Britannique, qui a pour objectif de gagner en performances sur les fins de course, a récupéré deux nouveaux techniciens pour l’aider dans sa quête : Sander Donkers et Christophe Lambert. Comme cela fut le cas lors des deux derniers championnats, Alvaro Bautista et sa Ducati ainsi que Toprak Razgatlioglu et sa Yamaha seront cette année encore les deux plus sérieux adversaires du sextuple champion du monde. Mais le danger pourrait aussi venir de Michael Ruben Rinaldi qui entend monter en puissance au sein de l’équipe italienne Aruba Ducati championne du monde.

Toujours épaulé par Alex Lowes, Jonatha Rea devra aussi garder un œil sur Remy Gardner, le champion du monde Moto2 2021 qui rejoint cette saison le Mondial Superbike avec l’équipe Yamaha GYTR GRT. Il faudra suivre également les débuts dans la catégorie de Dominique Aegerter, le champion du monde Supersport en titre, ou encore ceux de Danilo Petrucci, l’ancien pilote MotoGP qui courait l’an dernier en MotoAmerica. A noter par ailleurs le retour de Tom Sykes avec l’équipe Kawasaki Pucetti, également aux couleurs ELF. Le calendrier 2023 comportera douze épreuves. La saison débutera le 26 février en Australie, sur le circuit de Phillip Island.

 

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