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Tony Arbolino « Je n’ai jamais pensé une minute que j’étais devenu un mauvais pilote. »

Paris, 20 septembre 2024 - Après un début de saison compliqué, Tony Arbolino a retrouvé le chemin du podium à l’occasion du Grand Prix d’Aragon. L’Italien de l’équipe ELF Marc VDS se dit prêt pour une seconde partie de championnat sur les chapeaux de roue.

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Vous avez obtenu en Aragon votre premier podium de la saison. Quels sentiments avez-vous éprouvés à l’arrivée ? De la joie ? Du soulagement ?

De la reconnaissance ! J'ai travaillé si dur pour en arriver là. Dans mon esprit, je n'ai jamais pensé une minute que j'étais devenu un mauvais pilote. J'ai toujours su que j'étais encore rapide et que j'avais du talent. Mais je tiens à remercier les gars de l’équipe pour leur super travail. Même dans les moments difficiles, ils ont continué à penser que nous avions un réel potentiel. Il y a encore quelques points à peaufiner dans les réglages pour s'améliorer. Mais je suis sûr que nous pouvons y arriver. Je suis persuadé que nous pouvons continuer comme ça et même faire un pas de plus pour finir cette année de la meilleure façon possible en montant régulièrement sur le podium.

Qu’est-ce qui est le plus difficile pour vous cette année ? Le remplacement des pneus Dunlop par les Pirelli ?

Disons que c’est ce changement qui a bousculé la hiérarchie du championnat Moto2. Il a fallu s’adapter à différents niveaux, et nous n’avons pas tous réussi à le faire sur le même rythme. Je n’ai jamais douté de notre potentiel, je savais qu’on finirait par y arriver. Mais extraire ce potentiel n’a pas été facile, et aujourd’hui encore je pense que nous sommes loin du maximum de ce que nous pouvons faire.

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Que vous manquait-il ?

De la confiance, de la vitesse et de la régularité. C’est-à-dire beaucoup de choses pour rivaliser aux premières places. J’ai du mal à cerner les limites des pneus pour en tirer profit en qualifications. Et la gestion de la dégradation des gommes est aussi très différente de ce que nous avions l’habitude avec les Dunlop. Mais depuis le début de l’année, je dis que nous serons dans le coup sur la deuxième partie du championnat. Je continue à le penser.

Qu’est-ce que changent ces nouveaux pneus au niveau du pilotage ?

Ils offrent plus de grip, et il faut donc aller chercher leur limite plus loin. Et pour cela, il faut avoir confiance. Le fait qu’ils offrent plus de grip a aussi relevé le niveau général de la catégorie Moto2. Le pneu avant permet de freiner plus fort, ce qui fait que tout le monde freine plus tard en entrée de virage. Les dépassements sont donc plus délicats. Et quand on se qualifie mal, comme c’est trop souvent mon cas, on se met en difficulté avant même le départ. Encore une fois, tout cela est avant tout une histoire de confiance, et je sens que cette confiance est en train de revenir.

L’an dernier, on parlait beaucoup de vous pour un passage en MotoGP. Vos difficultés du début de saison ont mis un coup d’arrêt aux négociations que vous pouviez mener. Est-ce moralement difficile à accepter ?

Non, je suis concentré sur mon job en Moto2. Je ne m’inquiète pas de mon futur. Je sais que si je retrouve le premier plan dans cette catégorie, j’aurai ma chance pour passer en MotoGP en temps voulu. Je suis encore jeune. Je dois faire les choses dans l’ordre.