Que vous manquait-il ?
De la confiance, de la vitesse et de la régularité. C’est-à-dire beaucoup de choses pour rivaliser aux premières places. J’ai du mal à cerner les limites des pneus pour en tirer profit en qualifications. Et la gestion de la dégradation des gommes est aussi très différente de ce que nous avions l’habitude avec les Dunlop. Mais depuis le début de l’année, je dis que nous serons dans le coup sur la deuxième partie du championnat. Je continue à le penser.
Qu’est-ce que changent ces nouveaux pneus au niveau du pilotage ?
Ils offrent plus de grip, et il faut donc aller chercher leur limite plus loin. Et pour cela, il faut avoir confiance. Le fait qu’ils offrent plus de grip a aussi relevé le niveau général de la catégorie Moto2. Le pneu avant permet de freiner plus fort, ce qui fait que tout le monde freine plus tard en entrée de virage. Les dépassements sont donc plus délicats. Et quand on se qualifie mal, comme c’est trop souvent mon cas, on se met en difficulté avant même le départ. Encore une fois, tout cela est avant tout une histoire de confiance, et je sens que cette confiance est en train de revenir.
L’an dernier, on parlait beaucoup de vous pour un passage en MotoGP. Vos difficultés du début de saison ont mis un coup d’arrêt aux négociations que vous pouviez mener. Est-ce moralement difficile à accepter ?
Non, je suis concentré sur mon job en Moto2. Je ne m’inquiète pas de mon futur. Je sais que si je retrouve le premier plan dans cette catégorie, j’aurai ma chance pour passer en MotoGP en temps voulu. Je suis encore jeune. Je dois faire les choses dans l’ordre.