WEC

Alpine vice-champion du monde FIA d’Endurance !

Sakhir, Bahreïn, 16 novembre – Une détermination à nulle autre pareille et un état d’esprit pour le moins combattif. Telles sont les qualités dont ont fait preuve les membres de l’Alpine Elf Endurance Team tout au long de cette saison de championnat du monde FIA d’Endurance. Et une nouvelle fois encore sur ces 8 heures de Bahreïn, théâtre de l’ultime rendez-vous de l’année, malgré la supériorité évidente de Toyota.

Les bleus de Dieppe emmenés par l’habituel trio composé de Nicolas Lapierre, André Negrao et Matthieu Vaxivière, n’en ont pas moins jamais démérité pour aller accrocher une nouvelle troisième place et conclure en beauté deux années qui auront vu l’Alpine Elf Endurance Team revenir au sommet de la discipline avec l’A480. Deux années au bilan flatteur ponctuées de deux poles positions, deux victoires (1000 miles de Sebring 2022, 6 Heures de Monza 2022) et onze podiums, dont une troisième place acquise de haute lutte aux 24 Heures du Mans 2021, en douze départs. D’où un titre honorifique de vice-champion du monde constructeur et pilotes largement mérité. « La logique a été respectée même si nous pouvons regretter le fait qu’il n’y ait pas eu la bagarre que nous espérions tous, analysait Philippe Sinault, Team Principal de l’Alpine Elf Endurance Team à l’heure du bilan. Nous nous sommes rapidement rendus compte que nous serions en difficulté dans le trafic. Nous avons essayé de gérer au mieux et tant les pilotes que l’équipe ont réalisé un sans-faute une fois de plus. Nous devons savourer ce moment. Nous n’avons pas le droit d’être déçus à l’issue de cette superbe saison marquée par deux victoires, cinq podiums, un record de fiabilité et l’absence d’erreurs de notre part. Cette aventure de deux ans a créé une dynamique vertueuse autour de notre projet et cela laisse augurer de fantastiques perspectives pour nous avec l’implication totale de la marque Alpine. Tout cela ne fait que renforcer notre envie pour nos défis futurs ! »

Le futur était également dans les esprits du Team Peugeot TotalEnergies à Sakhir, dont c’était la troisième et dernière course de cette année d’apprentissage pour la Peugeot 9X8. Au programme, de nouveaux facteurs à appréhender pour la formation tricolore : un tracé réputé abrasif pour les pneumatiques, des températures particulièrement chaudes, une durée de course de 8 heures, dont une partie en nocturne, l’arrivée de Nico Müller dans la voiture #94 aux côtés de Loïc Duval et Gustavo Menezes… Mais l’équipe du Lion effectuait des débuts prometteurs, en bouclant les essais libres en tête, avant d’annexer la première ligne en qualifications avec la #93 pilotée par Paul Di Resta, tandis que la #94 emmenée par Gustavo Menezes se plaçait en deuxième ligne. Mais la fiabilité empêchait les équipages de pleinement s’exprimer en course. Il n’empêche que la Peugeot 9X8 #94 franchissait la ligne d’arrivée au quatrième rang et que la #93, partie en première ligne, décrochait le meilleur tour en course. « Nous sommes très heureux d’avoir participé à ces trois courses, complètement différentes d’ailleurs, concluait Olivier Jansonnie, directeur technique de Peugeot Sport. À Monza, nous découvrions tout et cette épreuve a été délicate pour l’équipe. Nous devions apprendre la discipline, le déroulé d’un week-end de course. À Fuji, nous avions déjà franchi un niveau. Nos séances de roulage étaient plus limpides mais nous n’avions pas de rythme. Ici, à Bahreïn, nous étions bien mieux en rythme. On l’a montré en début de course. Nous avions décidé de prendre des stratégies pneumatiques différentes entre les 2 voitures pour se garder des chances de revenir sur les leaders à la fin. Malheureusement des problèmes de fiabilité nous ont empêché d’en bénéficier. C’est frustrant notamment pour notre équipe et nos pilotes qui ont été formidables d’engagement ici, même quand ils n’y avaient plus de véritable enjeu en course. Je tiens à le souligner. Nous avons du travail, Sebring c’est demain. »

Le point au championnat

Si la victoire lors de cette ultime épreuve est revenue à la Toyota GR010 HYBRID du trio Conway – Kobayashi – Lopez, c’est l’équipage de la voiture sœur (Buemi – Hartley – Hirakawa) qui est sacré champion du monde, au même titre que Toyota chez les constructeurs. En face, Alpine n’aura pas démérité, et avec cinq podiums dont deux victoires cette année, la marque comme ses pilotes Nicolas Lapierre, André Negrao et Mathieu Vaxivière deviennent vice-champions du monde d’Endurance 2022. De quoi envisager l’avenir et le passage en Hypercar (LMDh) à horizon 2024 avec ambition, après une saison 2023 de transition en catégorie LMP2.