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Sam Lowes : « En Superbike, on peut toujours se racheter d’une mauvaise course »

Après une décennie de Grands Prix MotoGP et Moto2, Sam Lowes évolue depuis l’an dernier en WSBK. À bientôt 35 ans, le pilote du team ELF Marc VDS estime encore pouvoir progresser.

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Êtes-vous satisfait de vos performances sur cette première partie de championnat ?

Je pense qu'elles ont été régulières. C'est une grande amélioration par rapport à la saison dernière. Évidemment, je suis désormais en pleine forme, ce qui n’était pas le cas, non plus, l’an dernier. Je me sens plutôt bien. Je dois franchir une nouvelle étape pour me battre davantage avec Bulega et Toprak (Razgatlioglu) et ainsi faire un pas en avant. Mais j'y suis maintenant, je suis régulier chaque semaine, ça va dans le bon sens. J'ai l'impression de commencer à comprendre le Superbike, à mieux comprendre la catégorie, comment piloter la moto. Après avoir passé autant de temps en Moto2, et aussi un an en MotoGP, c'est une façon très différente de piloter. Je commence donc à comprendre et c'est positif.

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Qu’avez-vous ressenti en montant sur le podium aux Pays-Bas ?

Ça m’a fait du bien ! Quand on a gagné des courses et des titres, c’est dur de se retrouver derrière. Ça me manquait et je dois dire que le plaisir était fort. J’ai aussi décroché une pole position, fait de très bons chronos en course… À Most aussi, j’ai terminé deux fois quatrième et raté de peu la victoire. C’était vraiment serré.

À quel niveau avez-vous le plus progressé depuis l’an dernier ?

J'ai juste un peu mieux compris la moto et les pneus, j'ai appris à mieux freiner et à ne pas me précipiter en entrée de virage. En Superbike, les motos sont plus lourdes, moins rigides. En Moto2, il faut évidemment bien freiner, mais ensuite garder beaucoup de vitesse dans les virages. C'est complètement différent du Superbike où il faut profiter de la puissance et exploiter les performances du moteur en cherchant l’adhérence à la sortie du virage.

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Que devez-vous encore améliorer pour aller chercher la victoire ?

Ce sont justement ces sorties de virage. Je pense que c'est là qu'il faut faire un pas de plus pour mieux chercher l'adhérence, réduire l'inclinaison, redresser la moto et mieux gérer cette zone. J'ai encore un peu de mal avec mon ressenti pour peaufiner ce domaine, car l'électronique est évidemment très performante, et peut beaucoup aider, mais il faut la comprendre pour savoir quoi lui demander.

N'est-ce pas un désavantage d’être le seul pilote de l’équipe, de ne pas pouvoir partager d’informations avec un coéquipier ?

Non car Ducati nous partage toutes les informations de tous les pilotes de la marque. On a donc accès aux réglages de tous ceux qui, comme moi, disposent de cette moto. C’est une aide considérable. Je pense d’ailleurs que c’est l’une des raisons pour lesquelles Ducati a de si bons résultats. Bien sûr, avoir un coéquipier pourrait aussi être précieux. À l’heure actuelle, ça n’est pas notre priorité.

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En quoi votre moto est différente de celles de Bulega et Baustista, les deux pilotes officiels Ducati ?

Toutes les Ducati ont des spécifications très similaires. On ne sait jamais exactement, mais je pense que c’est proche. Une chose est sûre, je dispose d’une machine compétitive qui est capable de gagner.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus en Superbike ?

D’avoir trois courses par week-end ! Si on rate son samedi, on peut se rattraper le dimanche. Tout le monde connaît ma carrière. En Moto2, j’ai commis pas mal d’erreurs en course. Je faisais de belles choses le vendredi et le samedi, aux essais et en qualification, et puis le dimanche… J’ai souvent vécu des week-ends de frustration. En Superbike, on peut toujours se racheter d’une mauvaise course.

Cette année, le team ELF Marc VDS est également présent en Endurance. Est-ce une discipline qui peut un jour vous intéresser ?

Je ne connais pas trop le championnat EWC, mais l’Endurance m’intéresse, oui. Florian Marino qui travaille avec mon frère court justement dans cette équipe. J’ai eu l’occasion de discuter avec lui de l’équipe et des courses auxquelles il participe. Je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve, mais j’aimerais bien, au moins une fois, disputer les 8 Heures de Suzuka avec mon frère.