Lin a pris les rênes du programme MotoGP à une époque où Yamaha était en difficulté, le dernier titre de la marque remontant à 1992 avec Wayne Rainey. Vous prenez la suite à un moment également délicat pour Yamaha. Peut-on faire un parallèle ?
Je serais ravi que le rebond soit le même ! Ce que je sais avec certitude aujourd'hui, et c'était peut-être la même chose il y a 25 ans, c'est qu'il y a beaucoup de motivation dans toute l'entreprise, dans toute l'organisation, pour réussir ce redressement. Et j'ai aussi appris au cours de toutes ces années que ce n'est jamais le succès d'un seul homme qui peut changer complètement la donne. Le succès passe par un effort d'équipe. Il y a la motivation, il y a les ressources, il y a une nouvelle façon de travailler, que j'aime aussi beaucoup, car dans mon expérience à Amsterdam, l'une des choses que j'ai le plus appréciées, quel que soit le sujet, était de travailler avec une équipe mondiale. Chez Yamaha Europe nous étions également responsable du marketing pour tous les marchés mondiaux, où les produits européens étaient vendus. Et c'est ce que j'aime, rassembler les gens, la culture, pour un objectif commun. Je pense que c'est l'objectif de ce projet, montrer que nous pouvons être de retour, travailler d'une nouvelle manière, le Japon et l'Europe ensemble, pas en parallèle, pas de manière séparée, mais vraiment ensemble.
Parlez-nous des changements mis en place pour vous aider à retrouver le chemin de la victoire…
Nous avons à nouveau quatre pilotes grâce à l’arrivée de l’équipe Pramac dans la famille Yamaha. On l’a vu dès les premiers tests de l’inter-saison, ceci est un vrai plus. Il a fallu mettre tout cela en place, mais nous avons maintenant une structure d’ingénieurs dans les deux équipes très bien coordonnée qui partagent les données pour apprendre les uns des autres. Je suis très heureux de l’état d’esprit du team Pramac qui nous a rejoint avec beaucoup d’enthousiasme. Nous avons également mis en place, ensemble, une nouvelle équipe en Moto2 pour former des jeunes. Tout cela participe à la même ambition de retrouver au plus vite notre place au sommet.