Et en fin de saison, vous êtes devenu, à 17 ans et 165 jours, le plus jeune champion du monde de l’histoire des Grands Prix. Record qui tient encore à ce jour…
Ça s’est joué en Australie, sur le circuit de Phillip Island, lors de la dernière course. Je crois que je n’ai pas fermé l’œil dans la nuit de samedi à dimanche. J’étais super nerveux à l’idée de pouvoir décrocher ce titre. J’avais alors dix points de retard sur Hans Spaan. J’ai pris un super départ, et derrière moi, il y a eu un contact entre Stefan Prein, qui jouait aussi le titre, et Alessandro Gramigni. Il y avait alors un groupe de pilote Italiens qui ont, disons, favorisé mon succès. Fausto Gresini était lui à la lutte avec Hans Span… Et je dois dire qu’il m’a pas mal aidé, même si à la fin il a terminé derrière le Néerlandais. En ralentissant Span, il a permis à Casanova et Romboni de terminer entre Spaan et moi. C’était suffisant pour que je devienne champion du monde. En 2021, Pedro Acosta a bien failli me prendre le record de précocité quand il est devenu champion du monde Moto3. Mais je l’ai finalement conservé pour un seul petit jour !
Vous avez été de nouveau champion du monde 125 en 1991, puis vous êtes ensuite passé en 250 avec la même équipe. Quelles ont été vos relations avec Elf durant cette période ?
Elles ont toujours été excellentes. A cette époque, nous courions avec des moteurs 2-temps et la qualité du carburant était vraiment très importante, notamment dans les petites cylindrées, car elle permettait de gagner plusieurs chevaux. Les lubrifiants comptaient aussi beaucoup pour améliorer la fiabilité de ces mécaniques qui pouvaient s’avérer fragiles. Aujourd’hui encore j’utilise les produits Elf sur les nombreuses motos qui m’attendent dans mon garage.