Tu reviens d’Imola où tu as disputé la deuxième manche du championnat FIA WEC avec le Team Peugeot TotalEnergies. C’est près d’Imola, à Bologne, que tu t’es exilé à tout juste 18 ans pour vivre ta passion du sport auto. Raconte-nous…
Oui, je suis venu dans la région un petit peu avant mes 18 ans. Je courais en karting. A cette époque-là, à 17 ans on faisait encore du kart. Je sais que maintenant les mecs font de la F1 à 17 ans, mais nous à l'époque on faisait encore du kart ! C'était une autre génération. Et en fait je faisais partie de l’équipe Cosmic basée à Reggio Emilia, donc j'ai passé pas mal de temps à Reggio Emilia, Parme, Bologne, toute cette magnifique région. C’est hyper sympa d'y vivre, et puis Imola, c'est un vrai héritage du sport auto. C'est toujours un plaisir de revenir à Imola, et de pouvoir performer ici devant des fans italiens.
Et ce n’est pas ton seul exil puisque tu es parti au Japon en 2006. Mais avant ça, parle-nous de ta saison 2005, il y a 20 ans, en F3 Euro Series face aux Hamilton, Vettel, Kubica.
Après avoir gagné la Formule Campus et la Formule Renault en France, je suis passé en F3 où il y avait un beau plateau : Nico Rosberg, Lewis Hamilton, Robert Kubica, Adrian Sutil, Sébastien Vettel... Mais j'ai eu la chance de remplacer Lewis Hamilton à Macao, fin 2005. Macao, c’était un peu la « Coupe du monde » du sport auto. Je signe la pole position, je gagne la première course mais malheureusement je fais un jump-start au départ de la deuxième. Très dur à encaisser, mais ça m'a permis aussi de rebondir au Japon car sur la grille de départ de Macao, il y avait Kazuki Nakajima et son père Satoru qui avait une équipe de course au Japon.