Notre engagement en MotoGP
La compétition MotoGP constitue l’élite des catégories moto car elle rassemble les meilleurs pilotes du monde et parce que les machines utilisées sont des prototypes novateurs. L’enjeu technologique y est crucial et il contraint les équipes à rester à la pointe de la recherche et du développement.
Depuis 2024, le règlement technique impose aux participants d’utiliser un carburant composé à 40 % de molécules d’origine non fossile. TotalEnergies a signé un contrat de partenariat technique pluriannuel avec Yamaha pour devenir le fournisseur officiel de carburant de l’équipe Yamaha Monster Energy en MotoGP. Le produit fourni a été développé sur mesure pour le moteur de la YZR-M1, grâce à l’étroite collaboration entre les équipes d’ingénieurs de TotalEnergies et de Yamaha Motor Co. Il a été mis au point pour maximiser la puissance du moteur et pour minimiser la consommation en carburant. Cette solution repose sur la technologie la plus avancée de TotalEnergies, notamment sur sa technologie d’additifs « Excellium ».
ELF et le MotoGP
Au tout de début avec la marque ELF, TotalEnergies est présent en Grands Prix moto depuis 1973. Au cours de toutes ces années, l’expertise des laboratoires de la compagnie TotalEnergies n’a cessé de se développer avec la mise au point de carburants et de lubrifiants sur-mesure permettant de satisfaire les besoins spécifiques de différents partenaires.
Les succès sportifs, eux, n’ont pas manqué. Dès 1974, Phil Read s’imposait en Grands Prix 500 pour offrir au pétrolier français son premier titre en classe reine. Entre 1978 et 1986, ELF contribue au développement de nouvelles technologies en finançant les projets de brillants ingénieurs tel qu’André De Cortanze. Durant cette période, plusieurs pilotes s’illustrent en étant soutenus par le pétrolier français. C’est le cas de Raymond Roche qui, en 1984, termine à la quatrième place du championnat du monde sous l’étendard Total. Tout en remportant de nombreuses victoires, le Groupe joue un rôle majeur dans l’évolution des motos de compétition, comme en atteste les solutions techniques innovantes développées pour ses motos ELF X ou ELF E, protégées par 18 brevets technologiques. En 1991, ELF s’associe avec le HRC et soutient l’équipe officielle Honda. Floqué du logo ELF, Loris Capirossi décroche son deuxième titre de champion du monde 125. Trois ans plus tard, la marque tricolore est au côté de Mick Doohan qui remporte le premier de ses cinq titres de champion du monde 500. En 1996, c’est Olivier Jacque qui décroche sa première victoire en championnat du monde sous les couleurs ELF. La saison suivante, une nouvelle 500 de Grands Prix est créée à l’initiative de Michel Métraux, l’importateur des produits ELF en Suisse. En 2001, ELF accompagne l’équipe Tech 3 pour son passage en classe reine. Cinq ans plus tard, la marque est aux côtés de Kawasaki qui fait son retour en Grands Prix dans la catégorie MotoGP. Le constructeur japonais profite alors de l’expérience des ingénieurs ELF pour intensifier le développement de sa ZX-RR. Ce sera ensuite le team Honda LCR de Lucio Cecchinello, puis l’équipe Marc VDS qui bénéficieront du soutien de ELF pour briller en MotoGP. Le premier avec Randy de Puniet, Toni Elias et Stefan Bradl, le second avec Scott Redding et Jack Miller, ce dernier ayant même décroché sa première victoire en classe reine avec l’équipe belge. Plus récemment, les pilotes Tech3 du groupe Pierer Mobility ont eux aussi porté les couleurs ELF.
Si la compétition intéresse autant les chimistes et les ingénieurs de la compagnie TotalEnergies, c’est parce qu’elle constitue un formidable banc d’essai pour les carburants et les lubrifiants. Le MotoGP est un terrain d'expérimentation d’autant plus passionnant que les constructeurs ne font pas tous appel au même carburant. Des produits spécifiquement adaptés aux particularités des différents moteurs et aux exigences de chacun doivent être développés. Le travail des ingénieurs consiste alors à comprendre les problèmes mécaniques des constructeurs, de les interpréter pour les transformer en formules chimiques.
Les enjeux 2024
Malgré les victoires et les titres qui s’accumulent, Ducati ne semble pas rassasié. Les ingénieurs italiens ont beau tout gagner, ils ne relâchent pas leurs efforts. La nouvelle Desmosedici a dominé les tests de l’intersaison et Francesco Bagnaia devrait être cette année encore le grand favori à sa propre succession, et ce bien que Jorge Martin et Enea Bastianini se disent en mesure de lui donner du fil à retordre. L’armada Ducati a par ailleurs été renforcée cette année par l’arrivée de Marc Marquez dans le team Gresini. Le sextuple champion du monde MotoGP, qui fait désormais équipe avec son frère Alex, a quitté Honda pour se relancer après quatre saisons marquées par le doute et les blessures. Aprilia pourrait être l’autre constructeur italien à suivre cette saison. Aleix Espargaro a réalisé des tests prometteurs en février, et le constructeur de Noale devrait également pouvoir s’appuyer sur la nouvelle structure américaine Trackhouse dirigée par Davide Brivio pour aider Miguel Oliveira et Raul Fernandez à progresser. Du côté du groupe Pierer Mobility, si Brad Binder et sa KTM demeurent les plus sérieux clients, les yeux seront aussi tournés sur Pedro Acosta, le jeune prodige espagnol qui débute en MotoGP avec une GasGas. Surclassés depuis deux ans, Yamaha et Honda ont enfin décidé de réagir pour refaire leur retard sur les constructeurs européens.
Les marques japonaises, qui vont par ailleurs pouvoir profiter de concessions pour développer leurs motos, ont mis en place de nouvelles politiques. A ce titre, Fabio Quartararo se félicite de l’arrivée de Massimo Bartolini au sein de la structure Yamaha. L’ancien responsable de la performance chez Ducati assure désormais le rôle de directeur technique en charge des opérations MotoGP de la marque aux trois diapasons. Si l’ouverture est moins flagrante chez Honda, le service course du premier constructeur mondial a tout de même considérablement étoffé son staff, tout en revoyant ses méthodes de travail pour gagner en réactivité, ou encore en s’alliant avec des partenaires techniques européens comme Kalex. Depuis le départ de Marquez, les ingénieurs du HRC n’hésitent plus à partager leurs données avec leurs partenaires techniques et ils s’appuient davantage sur l’ensemble de leurs pilotes. De l’avis de tous, la nouvelle Honda RC213V possède un potentiel supérieur au modèle 2023 tout en étant moins radicale à piloter. De plus, Yamaha, comme Honda, bénéficient cette année de concessions qui vont permettre aux ingénieurs de continuer à développer leur moto lorsque la saison sera lancée. Par ailleurs, il est à noter qu’à compter de 2024 le carburant qui alimente les trois catégories MotoGP, Moto2 et Moto3, doit être à 40 % minimum d’origine non fossile. Il ne provient donc pas du raffinage du pétrole. Cela signifie que 40 % du carbone contenu dans le carburant doit être de l’isotope C14.
Mise à jour en juillet 2024